La prostate (1/2)
Anatomie et physiologie de la prostate
La prostate ne peut pas être étudiée sans qu'il soit également question d'autres organes : la vessie et les sphincters.
La vessie
C'est un organe creux composé
de fibres musculaires, tapissé à l'intérieur
de muqueuses. Elle contient normalement 75 cl de liquide.
Les fibres sont très élastiques et peuvent
se distendre légèrement. Une certaine
tension conduit au réflexe perçu comme
un besoin d'uriner.
Certaines influences peuvent
aussi déclencher ce besoin : une inflammation
ou encore l'influence du froid qui provoque une rétraction
des fibres.
Très élastiques dans le
jeune âge, les fibres peuvent perdre progressivement
cette aptitude. La miction devient alors plus fréquente.
Les sphincters
Les orifices sont resserrés ou
fermés par des muscles circulaires ou semi-circulaires.
Le col de la vessie est pourvu d'un sphincter qui, dans
sa position de tension, obstrue le passage de l'urine
en provenance de la vessie. Son desserrement, qui permet
l'écoulement, est obtenu par la volonté
consciente.
Lorsque le sphincter de la vessie perd
de son élasticité, la maîtrise des
fonctions urinaires peut s'altérer. Des incontinences
urinaires peuvent alors apparaître avant ou après
la miction.
La prostate
Bien qu'elle soit de petit volume (celui
d'une petite châtaigne), la prostate est un organe
fondamentale ; sa fonction est très importante.
Elle se situe à proximité de l'ouverture
de la vessie (chez l'homme). Sur un plan mécanique,
elle représente un manchon de soutien pour maintenir
le canal de l'urètre, qui est long, dans sa direction
et sa courbure.
C'est aussi une glande qui entoure
le col de la vessie et la première partie de
l'urètre, canal d'évacuation de l'urine
et du sperme.
La prostate est musculaire et fibreuse ;
ses fibres entourent de petites glandes qui déversent
leurs sécrétions dans l'urètre
lors de l'éjaculation du liquide séminal
provenant des testicules et transportant les spermatozoïdes.
Le rôle de ces sécrétions sera de
nourrir les spermatozoïdes au cours de leur déplacement
vers l'ovule. Elle le recouvre d'un enduit cireux protecteur
à l'égard du milieu acide du vagin de
la femme.
Evolution de la prostate
Pesant quelques grammes à la
naissance, elle atteint une vingtaine de grammes après
la puberté.
A partir de cinquante ans, chez
75% des hommes, la prostate grossit encore. Cette hypertrophie
comprime alors plus ou moins le canal de l'urètre,
ce qui peut gêner l'expulsion de l'urine et la
vidange de la vessie. C'est alors que le besoin d'uriner
est plus fréquent et plus pressant. Une vessie
peu suffisamment drainée garde des urines croupissantes,
et il peut en résulter un hydronéphrose
(trouble rénal dû à ce que l'urine
bloquée remonte vers les reins qui se dilatent
et développent des lésions). Nous trouvons
alors de l'urémie, une intoxication organique.
Les déchets toxiques passent alors dans le sang.
Facteurs d'aggravation
Les personnes qui retiennent volontairement leur urine, pour des raisons professionnelles ou autres (conducteurs de voitures, de poids lourds, de taxis, pilotes d'avions, etc.) peuvent subir les conséquences de l'habitude de se retenir d'uriner. Les diurétiques et d'autres médicaments peuvent être nocifs pour les reins et la prostate. Le manque d'exercice, la position assise fréquente, la constipation, une alimentation trop riche etc,... peuvent accroître les risques d'hypertrophie prostatique. Dans certains cas l'hypertrophie est en rapport avec des tumeurs bénignes (adénomes) ou malignes (carcinomes).
Soins d'hygiène vitale
Il est évident qu'en hygiène naturelle, les mesures viseront avant tout à maintenir la jeunesse des organes, qui va de pair avec la jeunesse générale de l'individu.
L'utilité de la graine de courge dans les problèmes de la prostate
Il a été montré,
au cours d'enquêtes étendues, que la graine
de courge contribue au "rajeunissement" de
la prostate, grâce notamment aux acides gras insaturés
qu'elle contient.
Notamment aux USA, le Dr Cooper
de Los Angeles, après avoir traité ses
patients, a constaté une diminution du volume
de la prostate ainsi que des douleurs dans les jambes,
des écoulements involontaires et de la fatigue.
A l'inverse, la libido et le flot urinaire ont augmenté.
Encore aux USA, le Dr Benjamin F. Sievem, de Boston,
a étudié 200 malades atteints d'hypertrophie
prostatique bénigne (adénome). Ses conclusions
ont été les suivantes :
Importance du zinc
Le zinc intervient dans de nombreux processus organiques. Or, la prostate est un des plus gros consommateurs de zinc, dans l'organisme humain. Des troubles surviennent lors d'une carence en zinc : perte de poids, réduction de l'appétit, apathie, albugo ou leuconychies (points blancs ou taches blanches sur les ongles). La peau devient rugueuse et écaillée, le goût s'altère, les infections deviennent plus fréquentes. La cicatrisation des plaies est moins active. Les convalescences sont plus longues.
Ennemis du zinc
L'alcool, la pilule anticonceptionnelle,
l'excès de dépenses sportives, l'excès
de consommation de calcium peuvent occasionner des carences
en zinc. L'excès du cuivre peut conduire à
une élimination du zinc. En revanche, les alliés
du zinc sont la vitamine A, le calcium et le phosphore.
Méfions-nous de certains ennemis du zinc, notamment
parmi les médicaments : indépendamment
de l'acide phytique, la thyroxine, les sulfite de soude,
l'acide salicylique, la tétracycline, l'auréomucine,
la terramycine, les corticoïdes et autres composés
de la cortisone, etc...
Les sources naturelles de
zinc sont les huîtres, le son du blé, les
lentilles, le pain complet, certaines viandes, le chou,
les amandes, etc... Une source particulièrement
précieuse est la graine de courge (melon, citrouille,
potiron).
Dans l'antiquité, elle avait la
réputation d'intervenir utilement dans les douleurs
et les inflammations urinaires, dans les mictions difficiles,
dans les affections rénales et les oedèmes.
Les acides gras insaturés, favorables à
la prostate constituent une excellente source de lécithine
(nécessaire à la fabrication des
hormones sexuelles), des vitamines A et B ainsi que
d'oligo-éléments comme le phosphore.
Et le chlorure de magnésium ?
Dans l'ouvrage "Maladies des reins, vessie, prostate" par André Passebecq, une mention particulière est accordée au chlorure de magnésium qui, selon des travaux américains, se révèle très utile dans les troubles prostatiques. Selon les travaux du Pr Lautié, confirmant ceux du Pr Delbet, le chlorure de magnésium pourrait être donné au long cours à raison de 1 à 3 g par jour chez l'adulte, 1 à 2 g chez l'adolescent et 1/2 g chez l'enfant à partir de 4 à 5 ans. Il est à prendre de préférence le matin avec de l'eau additionnée d'un jus de fruit frais (citron, raisin...).