Le Portail de la Santé au Naturel
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Chroniques L'Ayurvéda, L'Art d'Etre - D. S. GUINOT L’art de se nourrir - 2ème partieL’art de se nourrir - 2ème Partie Avec l’approche des fĂŞtes de fin d’annĂ©e, quoi de plus normal que de vous parler de quelques principes de base ayurvĂ©diques, concernant le repas et l’environnement qui Ă©volue autour de ce rituel?... En AyurvĂ©da, on reconnaĂ®t, pour chaque type constitutionnel, un rĂ©gime alimentaire gĂ©nĂ©ral, visant Ă pacifier la ou les humeurs biologiques – Doshas en Sanskrit (Langue ancienne sacrĂ©e de l’Inde) – prĂ©dominante(s) chez l’individu (pour plus d’informations concernant les types constitutionnels selon l’AyurvĂ©da, merci de vous rĂ©fĂ©rer Ă l’article «Les quatre buts de la vie»). Un thĂ©rapeute ayurvĂ©dique va observer le type d’aliments que vous consommez habituellement, ainsi que la quantitĂ© de nourriture que vous prenez Ă chaque repas, Ă quelle rĂ©gularitĂ© et frĂ©quence vous mangez, la façon dont vous prĂ©parez ces aliments et les combinaisons alimentaires que vous avez l’habitude de faire afin de vous apporter les meilleurs conseils qu’il soit. Ces derniers vont forcĂ©ment ĂŞtre adaptĂ©s Ă votre Prakriti – constitution de nature – et/ou Vikriti – constitution du moment ou dĂ©sĂ©quilibre, de façon Ă vous faire retrouver votre Ă©quilibre (ou Ă le prĂ©server durablement). Mais il existe Ă©galement des conseils gĂ©nĂ©raux, applicables par toutes les constitutions ayurvĂ©diques connues. Ce sont les principes ayurvĂ©diques de base Ă respecter autour d’un repas, comme la façon de manger, par exemple, qui composent toute la diĂ©tĂ©tique ayurvĂ©dique. Le premier des ces principes concernent la quantitĂ© d’aliments que vous allez consommer lors d’un repas. En AyurvĂ©da, comme dans beaucoup de sciences et philosophies de vie, on va toujours chercher Ă demeurer dans la voie du juste milieu. En diĂ©tĂ©tique, cela implique de ne pas manger en excès. Lorsque vous sentez que vous ĂŞtes sur le point d’être rassasiĂ©, c’est le moment d’arrĂŞter de manger. Il est important de savoir Ă©couter son corps Ă ce moment-lĂ , et pas son mental! Il y a une citation qui dit que le corps ne ment jamais, contrairement Ă notre tĂŞte, c’est-Ă -dire notre mental. Tout ce qui est fait avec abus provoque, au plus ou moins court terme, un dĂ©sĂ©quilibre, qui mène, au plus ou moins long terme, Ă la maladie. Et cette règle vaut dans tous les domaines de la vie, tous sans exception. Mais il en va de mĂŞme dans l’autre sens. Manger en trop petite quantitĂ© peut Ă©galement mener Ă un dĂ©sĂ©quilibre (anĂ©mie etc.). Il est donc important de savoir de quelle quantitĂ© de nourriture vous avez besoin Ă chaque repas (cette dernière pouvant varier selon les moments de la journĂ©e et les moments de votre vie). C’est votre feu digestif – Agni, qui vous dictera cela. Ainsi, vous assimilerez mieux les nutriments et Ă©liminerez mieux les dĂ©chets, avec, bien entendu, des consĂ©quences sur tout votre ĂŞtre. Le deuxième de ces principes concerne la qualitĂ© des aliments qui vont constituer vos repas.En AyurvĂ©da, nous attachons une grande importance Ă ce principe, d’autant de nos jours, oĂą il devient de plus en plus difficile de trouver une alimentation dĂ©nuĂ©e de chimiques. PrivilĂ©giez donc une nourriture fraĂ®che et riche en force vitale ou Prâna. Les aliments biologiques en font partis, tout comme les lĂ©gumes de saison et de votre rĂ©gion. Par contre, il faut Ă©viter autant que possible les conserves, les aliments prĂ©parĂ©s aux micro-ondes, avec des colorants, additifs et/ou conservateurs artificiels, ainsi que la nourriture rĂ©chauffĂ©e, brĂ»lĂ©e ou trop cuite. En effet, les aliments prĂ©parĂ©s de cette façon lĂ sont complètement dĂ©nuĂ©s de Prâna, et reprĂ©sente donc une nourriture «morte», sans apport nutritionnel. Elle ne sera pas – ou peu - assimilĂ©e par votre feu digestif, Agni, et se transformera en toxines, ou Ama en Sanskrit, ce qui nuira, bien entendu Ă tout votre ĂŞtre, en engrangeant le processus qui mène Ă la maladie. Les aliments congelĂ©s restent tolĂ©rĂ©s, mais ils restent moins riches qu’une nourriture fraĂ®che. Il en va de mĂŞme pour les aliments rĂ©frigĂ©rĂ©s. Notez Ă©galement que les produits animaux se dĂ©tĂ©riorent plus rapidement que ceux d’origine vĂ©gĂ©tale, et contiennent donc, pour cette mĂŞme raison, plus de conservateurs... La façon dont vous prĂ©parez la nourriture peut Ă©galement influencer son Prâna, et, selon votre humeur – ou celle de la personne prĂ©parant le repas, aggraver ou non sa toxicitĂ©. Ce qui nous amène au troisième principe ayurvĂ©dique, qui est la prĂ©paration de la nourriture. Vous devez, autant que possible, prendre vos repas dans un endroit calme et agrĂ©able. Il n’est pas conseillĂ© de manger, ou de prĂ©parer de la nourriture, lorsqu’on se sent instable Ă©motionnellement, en proie au chagrin, en colère ou autre. L’AyurvĂ©da nous dĂ©montre bien que le corps et le psychologique ne peuvent ĂŞtre – et ne sont pas – sĂ©parĂ©s. Ce qui influencera votre physique influencera forcĂ©ment votre psychologique et vice-versa. Ce qui signifie que si vous vous sentez anxieux ou perturbĂ©s, votre feu digestif, ou Agni, le sera Ă©galement, et nous connaissons maintenant les implications d’un feu digestif perturbĂ©... Tout l’environnement Ă©voluant autour du repas, de sa prĂ©paration Ă sa consommation, aura des consĂ©quences sur sa qualitĂ© Ă©nergĂ©tique et nutritionnelle. Si vous mangez dans un endroit enfumĂ©, oĂą la nourriture est prĂ©parĂ©e en masse, de façon rapide etc., le Prâna de vos aliments sera fortement perturbĂ©, voir mĂŞme inexistant. En AyurvĂ©da, nous attachons une certaine importance Ă rendre toute chose de ce monde sacrĂ©e. Il est important d’être conscient lorsqu’on mange, et de ne pas banaliser ce moment en regardant la tĂ©lĂ©vision, par exemple. Le fait de prendre un repas devrait rester un rituel. Mais encore une fois, rappelez-vous la règle du juste milieu. Ne soyez donc pas non plus trop solennel lors de vos repas. Dans prĂ©paration de la nourriture, il y a aussi bien sĂ»r, sa cuisson – ni trop ni pas assez. Il est prĂ©fĂ©rable de cuire les aliments Ă feu doux Ă moyen, plutĂ´t que fort, au risque de brĂ»ler les aliments et perdre ainsi tous les nutriments (et le Prâna) prĂ©sents dans la nourriture. En règle gĂ©nĂ©rale, en AyurvĂ©da, nous prĂ©fĂ©rons consommer les aliments cuits afin de permettre un meilleur travail d’assimilation et d’élimination du feu digestif – Agni. En effet, les aliments cuits sont prĂ©digĂ©rĂ©s, et de ce fait sont plus Ă mĂŞme de construire nos tissus corporels qu’une nourriture crue, qui elle est plus amaigrissante et nettoyante. C’est grâce Ă l’utilisation des Ă©pices dans la cuisine ayurvĂ©dique que nous Ă©quilibrons la perte des nutriments (et du Prâna) qui peut avoir lieu durant la cuisson. Les Ă©pices sont frĂ©quemment utilisĂ©es en cuisine ayurvĂ©dique (ainsi qu’en mĂ©decine ayurvĂ©dique) mais toujours en respectant la règle «de la voie du milieu», c’est-Ă -dire ni trop ni pas assez. Pour conclure ce troisième principe, il faut Ă©galement diffĂ©rencier les diffĂ©rents moyens de cuisson que nous avons Ă notre portĂ©e. Ce qu’il y a de pire, comme nous l’avons vu plus haut, est la cuisson aux micro-ondes, puis vient la cuisson Ă l’électricitĂ©. Il vaut mieux prĂ©fĂ©rer une cuisson au gaz, voire mĂŞme au bois lorsque cela est possible. L’association des aliments comme quatrième principe, revĂŞt Ă©galement une certaine importance pour la bonne digestion des aliments que vous consommez.En règle gĂ©nĂ©ral, il est conseillĂ©, en AyurvĂ©da, d’éviter toute association difficile, telle que le salĂ© et le sucrĂ© ensemble ou encore une nourriture trop chaude avec une nourriture trop froide. On va prĂ©fĂ©rer, surtout en hiver ou lors des jours froids, des plats types curry ou ragoĂ»t oĂą tous les aliments sont cuits ensemble. Le fait de cuire les aliments ensemble les rend plus digestes. L’autre règle Ă essayer de respecter est de ne manger que lorsque la faim physique se fait ressentir.Dans nos traditions occidentales, nombreux sont ceux qui mangent par habitude, sans prendre conscience de l’état de Agni, ou feu digestif. Si vous ne ressentez pas la faim physique cela implique que Agni est bas, et donc ne pourra s’atteler Ă sa tâche qui est de digĂ©rer et assimiler convenablement les nutriments que vous donnerez Ă votre corps. Ecoutez votre corps, soyez en harmonie avec votre propre nature! Soyez indulgent avec votre feu digestif, et prenez alors un repas lĂ©ger si vous ne ressentez pas la faim physique. Il est prĂ©fĂ©rable Ă©galement de manger lorsque le Soleil est encore levĂ©. En effet, sa force renforce la propre force de notre feu digestif. Après un repas, restez 5 minutes assis, tranquillement. Puis il est recommandĂ© de faire une petite marche de un quart d’heure – mais pas d’exercices physiques une heure au moins après et avant d’avoir mangĂ© au risque de perturber votre digestion. Vous comprendrez facilement dans ce cas-lĂ que faire une sieste n’est pas l’attitude la plus sage non plus si vous voulez avoir une digestion optimale… D’autres règles, comme Ă©viter de fumer, sont importantes dans le rituel de l’après-repas. La cigarette ralentit le feu digestif – ou Agni (entre autres effets secondaires nombreux et bien connus de nos jours). En AyurvĂ©da, nous allons prĂ©fĂ©rer finir un repas avec une tisane, un thĂ© ou une infusion plutĂ´t qu’un cafĂ© ou un dessert. Il est bon de noter que le cafĂ© peut aggraver ou provoquer les ulcères et/ou l’hyperaciditĂ©. Il devient un poison pour le corps au bout de trois tasses par jour. Maintenant, je vais terminer avec la règle la plus importante en AyurvĂ©da. Ayez la perception directe des conseils que l’on peut vous donner. Faites l’expĂ©rience de ce qui rĂ©sonne avec vous et ce que vous entendez. Par exemple, essayez de ne plus consommer de dessert ou de cafĂ© après les repas pendant une semaine. Puis revenez Ă vos anciennes habitudes. C’est lĂ oĂą vous sentirez rĂ©ellement et concrètement la vĂ©racitĂ© de ce – ou ces conseil(s) sur vous, pour vous. Ce sera aussi pour vous le dĂ©but «d’un dialogue» avec votre propre corps. Suite dans la 3ème partie.Delphine GUINOT
http://shaktima-ayurveda.com
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