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Psychologie   AlcĂ´vologie thĂ©orique 

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Mettre de l’amitié dans son amour, ou de l’Amour dans son amour
Existe t-il réellement des couples dont on peut dire qu’ils ont de l’Amour l’un pour l’autre en dehors d’eux-mêmes ? L’amalgame des personnalités, dans le cercle conjugal et les intérêts mutuels ne constituent le moteur conjugal que plus tard dans l’évolution du lien amoureux. Au début, quoi qu’on dise, c’est essentiellement la passion basée sur l’aspect et les attraits physiques qui motivent l’union ; cette passion étant une manière indirecte de nous rendre à nous-mêmes un culte d’adoration par procuration à travers l’autre. Pourtant, l’un des facteurs qui agissent le plus favorablement au maintien de l’amour véritable est, paradoxalement, l'amitié au sein de l’amour conjugal, autrement dit la sollicitude oblative envers son partenaire, sans la rattacher à notre personne. Attention, cependant! L’amitié dans l’amour n’est pas de l’amour à prix discount. Cet Amour pour l’autre nous permet de l’aimer pour lui-même indépendamment de nos intérêts directs; il nous rend possible l’accueil de l'autre en tant qu’individualité propre et autonome et de le saisir dans son vécu intrinsèque, c'est-à-dire avec un historique et des enjeux qui, par le lien conjugal, deviennent les nôtres tout en pouvant être recherchés sans impulsion vers un bénéfice égocentré. Cet Amour là est un ingrédient fondamental de l’amour, non pas qu’il faille devenir inexistant ou se sacrifier sur l’autel de son conjoint, mais cet Amour doit être intrinsèque à l’amour, c'est-à-dire faire partie de sa substance même.

L'amitié dans l’amour, qui - je le répète - n’est pas l’amour simplement amical, constitue une souche plus enracinée et plus pérenne que l’amour simplement conjugal enclavé dans une relation routinière codée par des traditions qui le nécrosent sans en avoir l’air. Dans une amitié, tout peut être reçu sans affectation personnelle déstabilisante pour soi. De même l’amitié dans l’amour conjugal permet un comportement constructeur pour l’autre, comme s’il s’agissait d’une personne étrangère, tout en l’aimant comme étant sa propre chair. Même si ce résultat est la finalité de l’union, peu de couples atteignent pourtant un tel degré d’évolution, d’abord parce que chacun cherche en premier à s’emparer de l’autre pour soi-même ou à s’exalter soi-même à travers lui, et puis aussi parce que se laisser voir dans son authenticité nue, c’est bien souvent abîmer dangereusement l’image que l’on a construite aux yeux de l’autre pour le séduire, ou anéantir celle que l’autre a faite de soi-même et qui aide à prolonger la durée du couple; je veux parler de ce genre de cécité plus ou moins volontaire, souvent nommée subjectivité, et dont la présence ajoute parfois des années artificielles à l’union.

L'amour nourri d’amitié, dans sa dynamique bilatérale, est délicat parce qu'il oblige à un travail de distanciation sereine envers l’autre, laquelle permet en contrepartie d’aimer les intérêts de cet autre pour lui même et d’y concourir AVANT d’en attendre un retour qui sera, de préférence, reçu comme un cadeau gratuit et non pas comme une légitime rétribution. Il va de soi qu’aimer ce n’est pas du 50/50, mais du cent pour cent ! En clair, l’amour n’est pas qu’un simple sentiment amoureux, (le plus souvent imbibé par les hormones sexuelles), c’est aussi ce que l’on fait en toute gratuité pour son conjoint sans que ce don soit pollué par une espérance quelconque de retour, même si «renvoyer l’ascendeur» est traditionnellement ressenti comme légitime dans un tel cas, du fait notamment qu’une absence chronique de réciprocité ne peut que tuer la relation amoureuse. F. Sagan a dit: «Aimer quelqu’un c’est aussi aimer son bonheur». Quelque soit la façon, à conditionner de ne pas le payer par son propre malheur personnel, la souffrance n’étant pas la vocation du mariage.

Le bonheur angoisse.

Il ne fait aucun doute que nous recherchons le bonheur d’être aimé, mais en définitive il se pourrait bien que cela soit ce qui nous angoisse le plus. Combien d’amoureux peuvent supporter pendant longtemps l’angoisse de la sérénité conjugale sans éprouver la démangeaison masochique de la querelle ? Bien souvent, le bonheur prolongé devient insupportable à cause de l’angoisse qu’il fait naître. Mais pourquoi? La psychologie des profondeurs nous révèle que dans quasiment toute relation sentimentale (amour, vie conjugale) nous tendons à notre insu à reproduire le premier modèle de relation affective de notre enfance. Ainsi, si l’un des deux membres du couple a vécu une relation d’amour avec l’un de ses parents, ou les deux, sur un mode chroniquement conflictuel et frustrant, il se peut qu’inconsciemment l’adulte reproduise ce pattern vicié dans son propre couple, en provoquant, sans même s’en apercevoir, des situations qui créent des conflits et des frustrations affectives, même si par ailleurs tout va bien. Mettons, par exemple, une femme ayant vécu sa première expérience d’amour sur un mode de frustration parce qu’elle ne recevait pas l’amour qu’elle attendait de son père. Psychologiquement, la situation de couple engendre des projections; c'est-à-dire le mari va plus ou moins être ressenti inconsciemment et en filigrane comme le père. La relation affective avec le père était autrefois basée sur le modèle affection avec brusques frustrations de cette même affection; c’est donc sur ce modèle-là, aussi déséquilibré soit-il, que l’affection de l’autre, donc du mari, sera ressentie comme sécurisante, capable de ne pas susciter d’angoisse. Autrement dit, pour éviter l’angoisse d’une relation affective non frustrante, c'est-à-dire non conforme au premier modèle rassurant, l’épouse va inconsciemment créer des circonstances amenant son conjoint à s’absenter affectivement d’elle pendant un certain temps. Il existe des foisons de situations autres que celle-ci où le modèle de relation affective du passé avec les premiers objets d’amour va retentir sur la vie amoureuse du couple. En effet, la plupart d’entre nous marinons encore sans le savoir dans notre passé non résolu avec le père et avec la mère, et c’est au sein de la vie de couple que se perpétue, par «projection» dans le sens psychanalytique du terme, la manifestation dans le présent de ces problèmes antérieurs.

Le couple = tremplin d’évolution personnelle.

Dans le couple, nous désirons ardemment que nos partenaires se conforment à l’image idéale que nous portons en nous-mêmes de l’autre sexe. Mais d’où vient cette image et que représente t-elle? Ainsi, tant que nous exigeons de nos conjoints qu’ils changent, c’est que nous leur demandons d’incarner fidèlement notre animus ou notre anima idéal, celui qui s’est constitué le plus souvent à partir de nos premières perceptions du sexe opposé, c'est-à-dire dans le tout début de notre existence et même par la suite. Tant que cette quête idéale persiste, nous continuons sans le savoir à rechercher des partenaires qui reproduisent et compensent en partie le drame carenciel de notre enfance ou notre secrète nostalgie amoureuse pour ce modèle. L’Oedipe n’est jamais totalement absent dans une relation d’amour. A cela, il faut ajouter que, dans le processus de séduction, c’est l’œil qui décide un peu tout, et il est bien souvent imbibé d’attentes et de prismes de perception peu favorables au bon choix du partenaire.

On tente, par exemple, de guérir une estime de soi défaillante en cherchant une reconnaissance auprès d’une figure qui rappelle le parent idéalisé d’autrefois. Que cette figure nous reflète une image insuffisante de nous-mêmes, parce que cette même figure est elle-même déficiente, et c’est le cercle chronique des reproches qui s’amorce, voire le désamour. La plus infime carence d'égards devient une atteinte insupportable envers l’égo, engendrant les bouderies si ce n'est la haine. La bouderie, c’est ce genre d'espace dense où la gorge se durcit de peine, ce silence rigide qui crie :"Tu ne m'as pas traitée comme l'amour que j'ai pour toi m'en rend pourtant digne" ; fragilité de ma propre estime qui, pour survivre, appelle sans cesse la reconnaissance de ton regard ou de ton attitude approbatrice de ma personne.

La première blessure qui se transmet des parents aux enfants, à travers les blâmes et les reproches, est, sans contredit, une image peu gratifiante de soi qui nécessitera d’être réparée par des attitudes larvées d’amour de la part du partenaire ou par une image qu’on se fait de lui et qui nous grandit. Que cette densité d’amour compensateur vacille au niveau de ses manifestations et c’est la bouderie assurée.

Par la psychologie des profondeurs, les conflits du présent sont profusément expliqués par ceux du passé puisqu’ils viennent tout simplement se rejouer à l’avant-scène des relations affectives du présent, surtout si elles sont passionnées. Par exemple, la rage d’avoir manqué de reconnaissance paternelle rend souvent les femmes castratrices malgré elles envers leurs partenaires. Bien des femmes ignorent en toute bonne foi à quel point elles peuvent jouer le rôle de la mauvaise mère dans le lien conjugal, parce que cette cœrcition subtile envers leur époux se fait toujours sous le couvert de l’amour désintéressé pour lui ; les femmes sont sincèrement persuadées qu’elles savent ce qui est meilleur pour ceux dont elles s’imaginent avoir la responsabilité maternante, et ceci concerne surtout leur partenaire, et aussi la progéniture.

Cette oppression de la part de l’épouse joue sur l’angoisse de castration masculine et fait que l’homme finit soit par se rebeller ou, bien plus couramment, par accepter la place d’enfant que l’épouse lui propose par son attitude en tant que re-lait de la mère castratrice d’autrefois. (Voir mon article sur l’épouse re-lait de la mauvaise mère). La femme qui infantilise son mari finit immanquablement par se retrouver aux bras d’un homme désossé qu’elle ne peut plus admirer, et ne pourra donc jamais tirer aucune substance d’évolution pour elle-même auprès de lui. Elle ressentira alors le don d’elle-même comme une servitude injuste, contre laquelle elle s’opposera par un comportement dominateur. Young disait que, dans le couple, l’opposé de l’amour ce n’est pas la haine, mais le pouvoir! Le cercle conjugal étant un grand théâtre abréactif, l’homme aussi bien que la femme doivent donc veiller à ne pas sombrer dans l’archaïsme des relations mère fils et père fille. Condition essentielle à cela: savoir reconnaître le passé dans le présent! Cela s’apprend.

A mesure que l’amour romantique s’estompe, il est bien trop souvent remplacé par une sorte de guerre d’usure et de pouvoir. Pourtant l’amour romantique devrait plutôt mener vers l’amour qui aime, d’une part, et non pas à une routine conflictuelle ni à un simple échange ping pong de manifestations amoureuses que l’on croit oblatives. A quoi sert d’ailleurs de tomber amoureux sinon d’apprendre à aimer, car c’est bien ce qu’il reste à faire une fois que cet état est amorcé.

Lors de la phase narcissique de l’amour, c'est-à-dire à ses débuts, nous vivons dans les yeux de l’autre comme s’ils étaient une sorte de miroir projetant une image éblouie de nous-mêmes; ces yeux là nous permettent de nous découvrir enfin beaux, nobles d’âme et réconciliés, pardonnés et enfin dignes d’exister. Nous sommes enfin reconnus! C’est souvent cette satisfaction seule qui maintien le lien amoureux pendant quelque temps. Or, il convient d’aimer quelqu’un même s’il ne répond pas parfaitement à notre image d’anima et d’animus idéalisés; si le rapport parvient à s’établir sur des bases moins fantasmées, la fusion véritable pourra prendre forme. Mais dans ce cas où l’on renonce à l’exaltation de soi-même à travers l’autre, cet autre perd, hélas, tout attrait pour nous. Or beaucoup ne savent pas aimer autrement que par cette recherche d’éblouissement d’eux-mêmes à travers le comportement amoureux d’une personne qui les exalte. Il ne faut pas oublier que la vie commune est une relation persistante avec un profil caractériel et ne consiste pas à être enivré en permanence par les attraits séducteurs du corps de l’autre, et que le charme physique et sexuel, le gros moteur de bien des relations amoureuses, finit toujours par s’épuiser au profit du relationnel d’individu à individu, souvent même d’une manière asexuée.

Tout en voulant bénéficier des grands effluves passionnels et des ouvertures illuminées qu’il offre, le moi égocentrique et capricieux ne veut pas renoncer pour autant à ses fantasmes compensateurs et évoluer en se libérant d’eux ; le couple en devient un terrain de guerre où préside le combat sans merci pour préserver ou même nourrir l’orgueil personnel. En idéalisant notre partenaire, nous cherchons à parvenir à cette fin en nous collant à quelqu’un d’autre qui magnifie notre ego déficient, quitte à grandir l’image de notre partenaire par une admiration démesurée afin d’offrir à notre petit moi affamé de vénération encore davantage de gratifications narcissiques. Il faut donc pour cela que cet autre possède des attributs capables d’enivrer notre ego déficient en auto estime, c'est-à-dire le charme, ou la beauté, ou le titre, son prestige ou son intelligence supposée, voire créée de toutes pièces. Or, le partenaire ne peut indéfiniment jouer ce rôle fictif. D’autant que l’intimité conjugale permet de contempler, en gros plan, les limites et l’humanité quotidienne de celui dont on aimerait conserver une image de héros pour recevoir soi-même les bienfaits de cette image dilatante de la nôtre.

Je pense utile de rappeler que l’intimité avec autrui nous renvoie toujours à nous-mêmes, c'est-à-dire à nos premières relations affectives qui, malgré l’oubli ou notre indifférence, ne peuvent jamais s’arrêter de travailler en arrière plan dans toutes nos émotions et sentiments.

L’amour est éminemment difficile et le restera toujours; il représente un défi constant à nos infantilismes cachés, d’abord parce qu’on ne peut pas aimer si on n’apprend pas à s’aimer soi-même, (mais quand même pas au point de ne pouvoir aimer que soi-même). La véritable raison de partager sa vie avec quelqu’un semble être de se stimuler mutuellement pour servir de tremplin à l’évolution de l’autre et de soi-même. Certes, on ne peut pas changer son partenaire, mais on peut très sûrement le CATALYSER, même involontairement - souvent! Les forces de l’un se conjuguent à celles de l’autre et inversement, chacun son profil de puissance, à condition de ne pas se concurrencer sur ce qu’on croit être des similitudes de ressources.

L’éradication des projections s’avère le seul moyen de récupérer son pouvoir personnel et de toucher à son être fondamental. Lorsqu’un couple est ainsi épuré, il n’y a plus de limite à son évolution et à l’intensité de leur union, capable même d’aborder le stade du spirituel! Pour cela, il faut rechercher, dans le présent des relations conjugales, ce qui en fait la dynamique et le profil, autrement dit investiguer dans le contenu relationnel de notre enfance. Tout est là!

©Daniel ANDRÉ. 2009

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