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Livres
Tu verras, tu seras bien... Enjeux humains et Ă©conomiques dans les maisons de retraite
Par Catherine Sarrazin-Moyne
" La vie continue avec nous. " Telle est la devise de l’institution médicalisée de province (propriété d’un groupe coté en bourse) où ma mère fut accueillie et où je l’ai accompagnée en tant que référente durant ses deux dernières années de vie. Véritable prise en charge de nos aînés ou slogan pour masquer l’exploitation, favorisée par nos gouvernants, de ce gisement que l’on nomme l’or gris ?
"Avec ce témoignage, je veux dépasser les stéréotypes et la caricature afin de témoigner, au-delà du sensationnel, tout aussi bien du rôle essentiel des professionnels et des bénévoles que des souffrances physiques et psychologiques trop souvent endurées à la fois par les résidents et par leurs familles.
Que celles et ceux qui pensent qu’un toit, un lit, un repas et des soins suffisent à garantir la dignité de nos aînés dans la dépendance révisent leurs convictions : j’ai côtoyé la solitude, la honte et les mots bloqués, de peur des représailles.
Mais j’ai aussi vécu l’endurance et l’espoir. Car, dans ce domaine qui concerne un nombre croissant de personnes, tout reste à faire pour redonner toute sa place à la personne âgée dépendante, dans le respect, la dignité et l’affection partagée. »
Commentaires Postface du Dr Odile Ouachée
"Bonjour Catherine, Ce matin, j'ai pris 30 mn de mon temps pour me plonger dans l'interview que tu as donnée sur la radio. Tu ne peux pas savoir tout ce que cela a fait remonter à la surface! en effet je pense qu'inconsciemment je tente d'oublier ces 3 mois de ma carrière passée dans cette institution . Pourtant je me revois dans la chambre de ta maman et la tristesse m'envahit. Le vécu de cette fin de vie restera gravée à jamais dans ma mémoire, je veux me souvenir que des bons moments de ce départ, même si cela a rapport avec la mort. Comme il doit être valorisant pour une infirmière d'obtenir le diplome de la tendresse!!! j'adore cette expression, tu vois. Ce diplome ne réprésente pour moi, que des valeurs humaines que j'essaie de partager avec des personnes croisées sur mon chemin professionnel, et quel enrichissement dans une vie. Ta maman m'a apporté une certaine sérénité dans ce lieu ou la vie n'a plus beaucoup de sens à mes yeux du moins ce que j'ai pu en voir, et grace à elle cela me donnait du courage pour aller y travailler, je regrette simplement que le bout de chemin de vie partagé avec ta maman ait été si court ."
La Gazette Santé Social, nov 2011- GRAND ÂGE Plaidoyer pour une fin de vie plus humaine "L'ouvrage est d'abord le cri du coeur d une femme qui a accompagne sa mère jusqu'à la fin de sa vie, en maison de retraite Psycho-praticienne de formation, visiteuse bénévole en institutions, l'auteure s'insurge contre le manque d'humanité de certains professionnels, masque par de pseudo chartes des droits et des libertés de la personne accueillie « Cette période que I on nomme ' fin de vie", au lieu d'être celle du déchn, devrait etre celle du couronnement ou de I apaisement», écrit elle Maîs, partout en France, le manque de personnel et la dévalorisation des metiers auprès des personnes âgées révèlent le mépris avec lequel ces dernières sont traitées Catherine Sarrazin Moyne se demande comment la societe peut déléguer cet accompagnement à des groupes privés qui ne recherchent que la rentabilité et l'efficacité Derrière des univers terriblement aseptises couve ainsi une autre maltraitance, faite de négligence et du refus de voir la souffrance des personnes agees L'auteure suggère des pistes pour davantage de bientraitance dans le rapport a la personne âgee (presence, ecoute, empathie) ainsi que dans les solutions autres que la maison de retraite (habitat alternatif, lieux de vie intergenerationnels)."
Editions Yves Michel - 123 pages
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