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La défense des cultures : Les maladies des plantes    

Les maladies des plantes sont justiciables des fongicides (fongus = champignon, microscopique, bien entendu) dont les plus courants au jardin sont les mildious, les oïdiums et les rouilles.

Il est actuellement impossible de cultiver la vigne en biologie et d'obtenir des raisins sans aucun traitement. Une affirmation de ce genre est fausse et certains commerçants n'hésitent pas à l'utiliser. Il convient de préciser : sans traitement toxique ou mieux sans traitement aux organo-chimiques de synthèse ; alors nous sommes d'accord avec de telles précisions.

1 - Le mildiou

Le mildiou, outre la vigne, attaque les pommes de terre, tomates, aubergines dans notre jardin. Il faut donc veiller sur les conditions qui produisent ces attaques. Elles doivent diminuer au fur et à mesure de la progression de la vie du sol et de la vie de la plante qui reprennent leur rythme naturel par la culture biologique.

Nous avons, en outre, pour les aider, toutes les formules que nous avons précédemment exposées.

Le mildiou attaque sur les feuilles d'abord, dans des conditions météorologiques précises : chaleur humide, ciel couvert et coups de soleil après la pluie. C'est le printemps et l'été à mildiou. Le contraire n'est pas à craindre : pluie froide, soleil et vents secs.

Le mildiou se reconnaît facilement par l'apparition de taches d'huile sur les feuilles. Au bout de peu de temps, ces taches se couvrent d'un revêtement blanc au-dessous des feuilles. C'est le champignon qui fructifie (sporulation) après avoir pénétré la plante où il fait des dégâts dans les fruits (tomates, raisins) et les tubercules (pomme de terre) qui, de ce fait, ne se conservent pas.

Tous les traitements contre le mildiou sont préventifs, c'est-à-dire que traiter le mildiou apparent, c'est traiter la prochaine attaque et non la présente pour laquelle on ne peut plus rien, le mal étant dans la plante et faisant ses ravages.

Il est tout de même rare, au jardin biologique bien établi pour nos pommes de terre et nos tomates, d'avoir à intervenir plus de deux ou trois fois ; selon nos observations, on doit intervenir de moins en moins.

Le traitement du mildiou se fait, en culture biologique, avec du cuivre sous forme de sels, lesquels tuent le champignon dès qu'il germe dans le milieu liquide (pluie et rosée) qui contient une infime présence de cuivre. Répétons que ce cuivre n'est pas toxique pour les consommateurs et qu'on doit et peut diminuer son emploi.

On trouve dans le commerce des bouillies toutes prêtes vendues sous le nom de :

a) A base de sulfate de cuivre :

- bouillie bordelaise : sulfate + chaux

- bouillie bourguignonne : sulfate + carbonate de soude

b) A base d'acétate de cuivre : verdet ou vert de gris

c) A base d'oxychlorure de cuivre

Pour la préparation de ces bouillies, il suffit d'ajouter la quantité d'eau indiquée sur le mode d'emploi du produit. On peut évidemment partir d'une solution de sulfate de cuivre qu'on fait soi-même et qu'on additionne ensuite de lait de chaux ou de carbonate de soude afin de faire une bouillie acide, basique ou neutre, etc... Nous ne conseillons pas ces manipulations, elles sont faites pour nous par les fournisseurs. De plus, dans ces bouillies, est ajouté un colorant qui fait qu'elle marque nettement en bleu, un mouillant qui fait qu'elle s'étale sur la feuille, un adhésif qui l'oblige à tenir au lieu de couler, etc...

Par contre, notre devoir est de refuser catégoriquement toute autre bouillie réputée plus efficace parce qu'elle contient des fongicides de synthèse contre lesquels nous devons protéger nos plantes et nous protéger nous-mêmes.

2 - Les blancs ou oïdium

Ils attaquent la vigne, les rosiers et d'autres légumes selon les années, en produisant des duvets blancs sur les feuilles.

Il est difficile de s'en prémunir en utilisant le soufre en poudrage, toujours à titre préventif mais aussi sur les attaques dès qu'elles paraissent.

La fertilisation foliaire à base de lithothamme aide à l'action du soufre et de la résistance de la plante.

On peut utiliser les mêmes bouillies qui servent contre le mildiou mais il est préférable de les alterner, selon les besoins.

3 - Les rouilles

Elles attaquent surtout les céleris, en particulier dans la période de conversion. La rouille est très visible : outre les pustules rouges qui sont très petites, les spores en se répandant marquent de taches rouges.

On emploie les bouillies bordelaises comme pour le mildiou. Le mieux contre les rouilles est le sulfate de fer à 1%. Nous disons : 1% soit 10 grammes au litre, sans autre addition (on ne fait pas de bouillie). La plante démarre nettement. Recommencer au besoin.

(A suivre) Prochain article : les produits de traitement du commerce

Bibliographie :

Cours de jardinage biologique "Vie et   Action " par Agrobios