L'ortie, plante-engrais
Contrairement aux engrais verts proprement dits, qui sont annuels, la grande ortie est une plante vivace, dont les touffes vivent donc de nombreuses années. Dans le jardin, on lui réservera quelques mètres carrés à l'écart des parcelles cultivées.
L'ortie est très appréciée des jardiniers biologiques du fait de sa teneur élevée en éléments fertilisants, qu'elle sait puiser dans les profondeurs du sol. En fermentant dans l'eau, elle libère de nombreuses substances (azote ammoniacal, fer, hormones végétales, vitamines, etc.) qui font du purin obtenu un stimulant biologique plus encore qu'un véritable engrais.
La grande ortie (Urtica dioica)
Cette "mauvaise herbe" bien connue pousse dans les endroits riches en matière organique (anciennes décharges ou fumières, bords des chemins, terrains vagues, etc.). Elle présente une affinité avec le fer et se localise souvent auprès des vieilles ferrailles.
En dehors de ses utilisations alimentaires (jeunes pousses) et fourragères (à l'état sec), le jardinier apprécie l'ortie car cette plante aurait un effet régulateur sur le fer et l'azote du sol. Elle stimule la croissance des cultures, les protège des maladies et elle favorise la transformation des matières organiques en humus.
Les utilisations des orties au jardin sont multiples :
Attention : Il faut toujours utiliser ce purin rapidement. Il ne se conserve pas et s'altère en vieillissant : d'où préparer juste la quantité nécessaire.
Durée de macération :
Pulvériser (après filtration et dilution à raison d'un litre de purin pour 10 litres d'eau) sur le sol et les plantes, une fois toutes les deux semaines environ. Ne pas pulvériser sur les plants de tomate, de concombre (uniquement le sol) car l'humidité ainsi créée pourrait favoriser le développement de certaines maladies.
Après dilution (1 litre de purin pour 10 litres d'eau), arroser au pied des plantes dont il faut activer la pousse des feuilles (y compris les arbres et la arbustes souffreteux). Ne pas arroser au purin d'ortie des plantes portant des fruits destinés à la conservation (potiron, pommier en particulier).
Bibliographie :
Guide du jardinage biologique de Jean Paul Thorez
Cours de jardinage biologique Vie et Action par Agrobios