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Jardinage biologique
La fertilisation
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La fertilisation
La fertilisation, c'est tout ce que le jardinier fait pour maintenir ou accroître
la fertilité du sol de son jardin : apports d'engrais, de compost, d'amendements
divers, d'engrais verts, etc.
Que se passe-t-il si l'on "ne met rien dans son jardin" ?
Nombre de jardiniers s'imaginent bien faire en "ne mettant rien"
dans leur jardin. Ils évitent, certes, certains déséquilibres,
mais ils en provoquent d'autres :
- La baisse progressive de taux d'humus : l'humus, substance
organique issue de la transformation des matières végétales
et animales incorporées au sol, est le facteur principal de la fertilité
d'un jardin. De façon tout à fait normale et naturelle, cet
humus se dégrade en permanence, par oxydation au contact de l'air.
S'il n'est pas renouvelé, il finit par disparaître et, avec
lui, la capacité du sol à nourrir des cultures. La destruction
de l'humus (au rythme de 1 à 3 % par an) est plus rapide :
- dans les sols souvent et profondément travaillés (en
particulier bêchage avec retournement)
- sous les climats chauds
- dans les sols fortement arrosés
- dans les jardins très "propres" où l'on
brûle les mauvaises herbes au lieu de les composter
- quand on ne recycle pas dans le jardin les déchets ménagers
et les résidus de récolte (fanes, racines, etc.)
- quand on laisse souvent le sol nu.
- L'appauvrissement du sol en éléments nutritifs :
ces éléments sont apportés en permanence au sol, pour
une part, grâce à des phénomènes naturels. L'azote
de l'air, notamment, peut-être fixé par des bactéries
ou des algues présentes dans le sol et mis plus tard à la
disposition des plantes. Les pluies d'orage, la neige et la pollution atmosphérique
sont aussi des sources d'azote (et de souffre). Les autres éléments
indispensables aux plantes ne sont pas renouvelés de cette manière
: prélevés par les cultures, s'ils ne sont pas restitués,
tôt au tard, apparaît une carence, c'est-à-dire le manque
de tel ou tel élément. On observe alors que certains légumes
ou arbres fruitiers ne poussent plus aussi bien, les feuilles prennent des
colorations insolites.
Ce qu'il faut faire
Les conseils ci-dessous permettent tout à la fois l'entretien de la
fertilité existante et l'amélioration progressive du terrain.
Maintenir le taux d'humus
- recycler, par le compostage et la couverture du sol, le plus possible
de résidus de récoltes (fanes, racines, pailles, etc.) et
de mauvaises herbes ; c'est l'essentiel mais jamais suffisant
- quand c'est possible, faire alterner le potager avec plusieurs années
de gazon, prairie ou luzerne ; il faut savoir, en effet, que gazon et prairie
créent de l'humus alors que la plupart des autres cultures en "consomment".
- si possible, incorporer chaque année au sol 100 kg/are environ
de fumier. Dans la pratique, cet apport peut être fait tous les trois
ou quatre ans à une dose triple ou quadruple, avant une culture exigeante.
Assurer une juste acidité du sol
Le sol peut être acide, neutre ou basique, mais c'est au voisinage
de la neutralité (pH de 6.5 à 7) qu'il est le plus favorable aux
cultures potagères et fruitières.
Si le sol est très basique, en général, c'est qu'il
est calcaire. Eviter alors les amendements calcaires et les engrais riches en
calcium. Utiliser le souffre et l'engrais vert de moutarde.
Si le sol est très acide (pH inférieur à 6.5), apporter
régulièrement des amendements calcaires riches en calcium.
Fournir au sol un appoint en éléments nutritifs
Pratiquer les engrais verts et apporter des engrais organiques ou minéraux
peu solubles.
Extrait du livre "Le Guide du jardinage biologique" de
Jean Paul Thorez et du "Cours de jardinage biologique" de
Agrobios.
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