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La chronique d'Homeophyto.com
La prévention par l'étude du terrain
Tous les mois, retrouvez un article écrit par notre partenaire homeophyto.com, le mensuel de l'homéopathie, de la phytothérapie et des médecines douces en ligne.
La prévention par l'étude du terrain
On pourrait dire, par esprit de provocation, que ce concept n'existe pas en homéopathie ; il n'existe pas de protocole type pour protéger une population d'une affection en particulier. Et pour ce qui est de l'individu, la prévention consisterait plutôt à restaurer un potentiel de défense de manière INDIVIDUELLE qu'à le stimuler.
Les études médicales classiques préparent à l'acte de soigner et de guérir, mais il est rarement question de santé. A l'inverse, l'étude de l'homéopathie aborde en premier lieu le concept d'organisme sain, donc silencieux sur le plan des symptômes. Faire de la prévention individuelle consiste à rétablir cet état.
L'homéopathe recherche chez l'individu qu'il a en face de lui ses vulnérabilités en fonction de symptômes, ou d'indices qui l'orienteront vers un type sensible, sorte de portrait. Lesdits portraits sont nos grands médicaments homéopathiques que le médecin prescrira de manière INDIVIDUELLE. Par exemple le tableau NUX VOMICA décrit la manière dont un individu de ce type réagit aux contraintes sur le plan digestif, sur le plan du sommeil… Nul besoin de présenter tous les symptômes décrits pour ÊTRE NUX VOMICA : trois ou quatre signes bien choisis suffisent amplement.
Le symptôme n'est que le reflet de la lutte que mène le patient vis-à-vis de l'agent agresseur, et si le médecin observe bien, il y a toujours des différences, certes parfois minimes, dans la manière dont les patients réagissent à la même affection. Face à une varicelle, un enfant va être couvert de lésions, alors que son voisin de classe n'aura que deux ou trois pustules. Ce sont ces différences, ce mode réactionnel si personnel qui va permettre à l'homéopathe de "cerner" son patient.
L'individu est fait de ce dont il a hérité, patrimoine génétique, histoire familiale, … L'on peut remonter très loin dans le temps. C'est l'inné.
Par ailleurs, chaque agression, comportement à risque, … affecte, laisse des traces, ralenti les processus vitaux, viciant ainsi le potentiel de récupération et de défense. C'est l'acquis.
Le type sensible se construit sur les "tares" innées et sur les "tares" acquises.
Prenons l'exemple du rhume
Les jeunes enfants ont de 3 à 8 rhumes par année, alors que les adultes en ont entre 2 et 4. Ce sont des infections virales causées par plus de 100 virus différents qui sévissent surtout de l'automne au printemps. On développe une immunité après chaque infection par un virus particulier; c'est pourquoi les adultes ont moins de rhumes que les enfants, ces derniers ayant un système immunitaire encore immature.
Les symptômes ne sont pas causés par le virus lui-même; ils sont le résultat du combat que mène le système immunitaire contre le virus. Les globules blancs convergent vers la région infectée pour le détruire, ce qui provoque la congestion et l'écoulement nasal. La toux sert à expulser le mucus excédentaire.
Si le virus parvient à franchir les barrières que forment le nez et les fosses nasales, il commencera à proliférer dans la gorge. Les cellules y libèrent alors des substances qui y causent la rougeur et l'enflure, témoins des réactions de défense.
Dans le traitement du rhume, l'homéopathe peut agir de deux manières :
- Il peut travailler sur les symptômes proprement dit, sur l'affection aiguë, et en observant la manière dont le patient développe son rhume, il va choisir le médicament spécifique, correspondant à l'épisode en cours, et sa prise accélèrera l'évolution.
Par exemple, ALLIUM CEPApour un coryza avec de nombreux éternuements et écoulement fluide irritant le pourtour des narines et la lèvre supérieure.
- Si le patient présente ce type de rhume à répétition, ou a des difficultés à guérir de ses rhumes, le traitement de terrain prescrit le rendra moins vulnérable, et restaurera ses capacités de défense.
C'est cela la prévention en homéopathie.
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