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Herpès génital    

L'herpès affecte des adultes qui, lors de leur première affection principalement, peuvent ressentir de cuisantes douleurs génitales et souvent une grande perturbation de leur sexualité.

Certains nouveau-nés contractent la maladie de leur mère au moment de la naissance. Près de la moitié en meurent ; quant aux autres, ils risquent de garder des séquelles nerveuses souvent très graves.

L'herpès est en passe de devenir la maladie sexuellement transmissible numéro un dans la plupart des pays d'Europe et d'Amérique.

Cette maladie est connue depuis l'antiquité. En grec, le mot herpès veut dire "ramper", ce qui caractérise bien le mécanisme de la maladie. Un "bouton de fièvre" apparaît puis disparaît pendant des mois, le virus demeurant dans le ganglion nerveux sensitif. Pour des raisons mystérieuses, l'herpès apparaît et disparaît "spontanément" ; parfois, cependant, il se porte sur les yeux, causant une douloureuse ulcération et même la cécité.

Deux sortes d'herpès

  1. Une première sorte est causée par le virus type 1. Celui-ci ne se manifeste en général qu'au-dessus de la ceinture et est responsible des boutons de fièvre, de quelques affections oculaires et de manifestations cutanées bénignes.
  2. Le virus 2 de ce type paraît plus redoutable. Il affecte particulièrement les organes sexuels ou détermine des affections cutanées au-dessous de la ceinture, et devient le principal responsible de l'herpès génital.

Depuis 1967, les deux virus semblent s'allier pour faire de l'herpès une maladie sexuellement transmissible à prendre sérieusement en considération.

Transmission

La contagion se fait par contact génital ou génito-buccal. Quinze jours plus tard, une vive douleur survient, suivie de l'apparition d'une ou de plusieurs vésicules (ampoules) chargées de liquide. Chez l'homme, la manifestation apparaît sur la verge, autour de la bouche ou de l'anus. Chez la femme, la vésicule herpétique est souvent interne, sur le col de l'utérus ou sur la paroi du vagin, parfois dans les poils du pubis ou sur la vulve. Dans certains cas, cette première affection peut siéger dans la bouche, au niveau des gencives et y être parfaitement indolore. Parfois elle s'accompagne de fièvre, de gonflement des ganglions de l'aine ou du cou avec lassitude générale.

Evolution

Même en l'absence de traitement, au bout d'une quinzaine de jours, les vésicules se sèchent, se desquament et disparaissent. La fin de l'infection n'est cependant pas assurée pour autant. En fait, le virus subsiste dans l'organisme où il va séjourner sans se manifester parfois pendant des années. Brusquement, un jour, il peut se multiplier et causer une violente poussée. La cause déclenchante peut être une période de fatigue ou de stress. Chez certaines femmes infectées, les règles déclenchent invariablement un bouton herpétique.

"Actuellement, à notre consultation de l'hôpital Saint Louis, un malade sur quinze au minimum est atteint d'herpès génital, et l'augmentation est telle que bientôt on verra plus de cas d'herpès que de blennorragie et syphilis réunies". (Dr Siboulet).

Déjà en 1980 :"L'herpès a pris une ampleur alarmante depuis six mois et est en passe de devenir un problème sanitaire majeur en France dans les années à venir". (Pr Roger Henrion, président du Collège national des gynécologues et obstétriciens, déclaration du 20/6/80).

 

"50% des femmes examinées lors de la visite prénuptiale ont eu une maladie sexuellement transmissible ; dans 30% des cas, il s'agit d'un herpès". (Pr Gérard Lévy, gynécoloque et doyen de la faculté de médecine de Caen, 1980.)

Chez la femme enceinte

 Si la contagion est ancienne le sang de la mère aura fabriqué des anticorps qu'elle transmettra à son enfant.

Si l'enfant est infecté au moment de la naissance, il a moins de risques de faire de l'herpès généralisé que si sa mère a été contaminée pour la première fois dans les derniers mois de sa grossesse

"Une femme enceinte sur cent présente une infection herpétique au cours de la grossesse. Dans 40 à 60 % des cas, lorsqu'elle survient près du terme, le'enfant sera infecté. S'il s'agit d'une primo-infection de la mère, la contagion de l'enfant sera mortelle, et chez ceux qui survivront, les séquelles neurologiques seront extrêmement graves. C'est pourquoi la césarienne est une obligation pour tous le médecins qui constatent l'apparition d'un herpès génital chez une parturiente à terme. La césarienne, pour être efficace à 100%, doit être pratiquée avant la rupture des membranes. Toutefois, on estime qu'un délai de 4 à 6 heures après la rupture est nécessaire pour que l'infection se produise, ce qui peut laisser une marge d'intervention". (Pr Lévy)

Herpès et cancer

L'herpès jouerait un rôle non négligeable dans la formation de certains cancers.

Aucune preuve scientifique formelle n'a encore été apportée de cette relation, mais on a constaté un nombre anormalement élevé de cas d'herpès génital chez des malades atteins de cancers du col de l'utérus ou de la prostate. Une femme ayant eu un herpès génital présenterait 4 à 8 fois plus de risques d'avoir un cancer du col de l'utérus qu'une autre femme.

Herpès et autres maladies génitales

"L'herpès génital semble ouvrir la porte à toutes les autres maladies vénériennes. Chez des malades qui viennent nous consulter pour une syphilis, on découvre aussi un herpès, et souvent ceux que l'on a soignés pour cette infection contractent "dans la foulée" une blennorragie ou une mycose." (Dr André Siboulet).

Herpès et médicaments

"Certains traitements peuvent déclencher des crises importantes d'herpès récurrent. Il s'agit principalement des médicaments dits immuno-dépresseurs (pour soigner les hématodermies ou la leucémie, par exemple) mais quelquefois un simple collyre à base de corticoïdes peut étendre un herpès buccal ou génital à la cornée, pouvant entraîner des ulcérations dangereuses de celle-ci." (Pr Jean Hewitt, dermatologue à la clinique Tarnier).

"L'herpès survient particulièrement chez les sujets déprimés par la fatigue ou les ennuis. Il nous arriive même d'observer, chez un couple don't l'un a des problèmes psychologiques et l'autre pas, que le premier souffre d'herpès récurrent, alors que l'autre, malgré des rapports sexuels réguliers, en est tout à fait indemne". (Dr Siboulet).

Diagnostic

Il est souvent difficile, à l'examen clinique, de diagnostiquer un herpès qui peut ressembler à un aphte, à un zona ou à un chancre syphilitique. Le médecin peut s'aider de tests de laboratoire. Il faut entre 24 et 48 heures dans un centre normalement  équipés pour isoler la culture de virus herpétique. Un laboratoire plus moderne peut, grâce au test immuno-enzymatique qui se pratique à l'aide d'un fort microscope électronique, analyser un prélèvement en une demi-heure.

Résistance du virus

Le virus de l'herpès résiste à tous les antibiotiques. Au début des années 70, on pensait disposer de traitements infaillibles. En badigeonnant les vésicules d'une substance colorée et en les éclairant avec une lampe de 15 watts à 15 cm pendant 15 mn, on obtenait de bons résultats. A cette époque, les Allemands commercialisaient un vaccin anti-herpétique "efficace", le Lupidon G. Malheureusement, ces différents traitements stimulaient le mécanisme de cancérogenèse du virus de l'herpès.

On utilise maintenant certains colorants, poudres asséchantes, etc. Il y a également les médicaments antiviraux (par exemple les nucléosides artificiels, qui empêchent le virus de se reproduire).

Ces médicaments sont aussi très toxiques pour les cellules organiques et on ne peut les administrer que localement, sur les lésions.

les antibiotiques eux-mêmes peuvent déclencher des réactions indésirables ou des complications graves.

Prévention

"Le meilleur vaccin, c'est peut-être, pour l'homme, l'utilisation d'un préservatif. Si l'on associe à cette pratique celle d'uriner après le coït, on réduit les risques d'infection. Pour les femmes, il faut rappeler que l'utilisation de la pilule leur a fait oublier, bien souvent, les règles d'hygiène élémentaires. La toilette intime est un moyen de protection non  négligeable". (Dr Siboulet).

Il faut également protéger le nouveau-né. "L'enfant dont la mère a fait une poussée herpétique avant ou après l'accouchement doit être isolé. Le virus n'apparaissant pas dans le lait maternel, l'allaitement est possible à  condition que la mère lave soigneusement les mains avant chaque tétée, et qu'elle utilise une blouse protectrice stérile à la maternité mais aussi après le retour au domicile. Il convient également d'écarter du bébé toute personne présentant des signes herpétiques (bouton de fièvre ou manifestations cutanées) aussi bien chez les parents et amis que chez le personnel qui, s'il est en contact avec le nouveau-né, devrait faire l'objet d'un arrêt de travail pendant les poussées d'herpès". (Pr Lévy)

Soins d'hygiène vitale

Indépendamment des mesures d'hygiène générale indiquée plus haut, on conseille la prise régulière de chlorure de magnésium. Egalement, sur l'herpès, applications d'eau magnésiée sous forme de compresses.

Jeûne total pendant une ou deux semaines, puis régime d'aliments végétaux biologiques crus avant reprise alimentaire progressive suivant la formule 60/20/20. Un des aspects de la crise de désintoxication est la fièvre, qui, si elle apparaît, doit être respectée. En effet, à partir de la température corporelle de 39°5, les virus sont généralement inhibés  ou détruits. Il faut absolument laisser l'organisme "faire sa fièvre" tant qu'elle dure, car il s'agit d'un processus libérateur. Médicaments et drogues sont indésirables ou dangereux dans la grande majorité des situations.

Consulter également un médecin (homéopathe ou naturothérapeute de préférence) ; le suivi médical est, en effet, requis.

On notera l'importance du mode général de vie et de la relaxation psycho-somatique, en prévention comme après le rétablissement. Les 7 facteurs naturels de santé doivent impérativement être mis en oeuvre. Lire également dans la même rubrique l'article sur l'herpès.

NDLR : Rappel des 7 facteurs naturels de santé

1er S - Synergie alimentaire - Qualité et quantité, Valeur, Non-toxicité.

2e S - Sédentarité - Insuffisance de dépenses physiques. (En corollaire, voir les problèmes de repos, de détente et de sommeil).

3e S - Surmenage, Soucis, Stress excessifs ou incorrectement gérés.

4e S - Structure osseuse, musculaire, dentaire (par ex. voir caries, amalgames au mercure, malocclusion, etc.).

5e S - Situation physique (environnement immédiat : vêtements, cosmétiques,habitat ; biotope, environnement plus large). - Situation affective et émotionnelle.

6e S - Sexualité. Problèmes relatifs à cette sphère.

7e S - Suppression de la peur et des toxiques, de quelque nature qu'ils soient, y compris les médicaments (sauf exceptions justifiées), drogues, polluants, tabac, alcool, ... 

Extrait de la revue "vie et action" n°254 (réédition de l'article paru dans V&A 132 épuisé) avec l'accord d'André Passebecq.