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   Chroniques  La chronique de Daniel André

La musique est probablement le divertissement sonore le plus populaire qui soit. Mais la musique se cantonne t-elle à une série de sons seulement capables de faire le bonheur des tympans ou recèle t-elle autre chose de bien plus vaste et capable d’incarner nos tréfonds d’âme les plus secrets ? Cet article se propose de vous mettre sur la voie d’un nouveau bien être intérieur en apprenant à ressentir plus intensément encore les hautes vibrations musicales et à faire en sorte qu’elles deviennent un levier de découverte de vos trésors émotionnels les plus profonds. La musique peut, en effet, relier davantage l’homme avec des aspects inconnus de son âme, là où, par d’autres moyens, il est bien difficile de voyager.

D’abord, voici – décrits en termes prosaïques, les principales voies pour apprendre à devenir davantage mélomane.

-   Il faut commencer par entretenir régulièrement le processus d’introjection musicale en soi, autrement dit, harceler inlassablement l'innervation intérieure à la musique, s’astreindre à l’écouter plus souvent et dans les meilleures conditions d’écoute possible, quitte à passer par le stade audiophile pur, c'est-à-dire l’amour de la qualité du son, sans laquelle le message du compositeur reste d’ailleurs englué dans la masse sonore appauvrie par le mauvais matériel. Par exemple, écouter au casque ou sur des enceintes de qualité. La plupart des systèmes de reproduction ne transmettent qu’une partie infime et déformée de ce que contient vraiment le disque. En écoute ordinateur, se servir d’un player de qualité pour remplacer celui de windows : (http://spider-player.com/spider/files/Spider_Player_2.3.9.5_Setup.exe). On se laisse d'abord séduire par la peau, la couleur, le contour, la personnalité sensuelle ou cérébrale de la musique, puis on pénètre, sans le soupçonner, à l'intérieur de sa magie, on s'y immerse, elle nous enveloppe comme une bulle transparente en partance vers le céleste, et bientôt la symbolique musicale fait osmose avec les tréfonds sensitifs les plus sclérosés de nos souterrains affectifs. Après cela, j’insiste encore, lorsqu'on écoute la musique, ce n'est plus de beaux sons que l'on perçoit, mais sa propre âme en effervescence qui chante et fait enfin saillie au sein de notre conscience claire, toute imbibée qu’elle est du jus des ressentis autrefois inhibés et qu’elle a ressuscités en soi. Puis, avec la montée de ces profondeurs à la surface, le sens  des nouvelles émotions perçues modifie quelque part l’angle de perception du contenu émotionnel de la vie. La musique est abréactive sans les douleurs de la prise de conscience dans l’acception psychanalytique du mot.  La musique n’est qu’un moyen, qu’un simple déclencheur, le bouton sur lequel on appuie pour revivre ses propres profondeurs ensevelies sous les résistances intérieures. Si elle nous ravit, c’est que les affects qu’elle fait remonter sont chargés de significations intenses ; elle peut incarner des déchirures anciennes, des nostalgies, des terreurs cachées en nous, des angoisses, des espoirs incandescents et des émois peut-être inavouables à notre conscience. La musique nous aide donc à accepter nos tréfonds refoulés, à en vider le pus éventuel, à véhiculer hors de l’ombre ces fantômes qui, d’une manière diffuse, nous faisaient mal à notre insu, elle absorbe nos larmes,  apaise nos inconsolabilités majeures, elle est dilatante du cÅ“ur, nous libère d’oppresseurs non identifiés, elle fait de la place en nous, elle illumine les coins sombres, épure nos états d’âme, élargit notre souffle, son impact positif sur le corps est puissant. Pour beaucoup, dont je suis, elle est un appel vers l’ivresse d’un ailleurs, une  nostalgie d’un monde perdu, le ciel peut-être.

J‘insiste, le mélomane accompli ne perçoit plus la musique, il n’entend que son âme profonde maintenant remontée à la surface de sa conscience dans un langage identifiable à l’esprit rationnel, et ses oreilles n’ont alors plus rien à voir dans cette saga. Non, la vraie musique n’est pas vraiment faite pour les oreilles ! Pour profiter de ses vertus sédatives sur l’âme, il faut s’entendre soi-même à travers elle, car elle incarne et réveille nos vécus affectifs lointains et même oubliés. Elle nous remet en contact vibrant avec soi-même. Or, la vie trépidante et pleine de soucis que nous menons fait tout le contraire.

La musique est constituée de passages à la manière des mots au sein d’une phrase.

Le débutant mélomane ne perçoit chaque mot qu’individuellement et n’entend donc, a priori, qu’un discours décousu apparemment dépourvu de sens. On dit dans ce cas qu’on n’aime pas le morceau, qu’il n’a ni queue ni tête (par exemple, « La Mer » de Debussy, que je détestais au début pour ce qui me semblait être une agaçante incohérence). La symphonie ou le concerto est perçu comme une suite de sons illogiques et inaccordables à aucun vécu. On ne réagit, dans le meilleur des cas, qu’à quelques sonorités agréables de ci de là, et qui suffisent à justifier une éventuelle ré écoute, mais l'ensemble nous parvient, souvent pendant des années, comme des événements sonores indépendants les uns des autres, non reliés entre eux par une logique connue, et donc inaptes à éveiller nos profondeurs.

Au début, seuls les forte, les grands boums de décharges démonstratives, avec leurs pétarades mégalomaniaques, me captivaient. Les passages élaborés et lents, les pianissimi intenses ou subtils, me paraissaient plutôt éteindre le flamboiement musical que déclencher un quelconque émoi représentatif d’un vécu interne personnel. Puis, avec les ré écoutes, à mesure que se ramifiait ma sensibilité de ma perception musicale, cette musique est devenue de plus en plus évidente, comme si elle ne pouvait manifestement pas avoir été composée autrement que comme elle est. Puis elle a fini par se tisser à moi-même, à incarner complètement ma vie affective secrète.

Un passage n’à donc aucun sens aussi longtemps que la mémoire n'a pas intégré toute la suite des autres passages qui lui donnent sa signification. Le premier mouvement n'a de sens QUE parce qu'on connaît très bien ce vers quoi il s’achemine. En entendant ce premier mouvement, le mélomane averti entend inconsciemment l'ensemble de tous les AUTRES mouvements, et ainsi chaque nouveau passage se révèle d’une manière complète, tout imprégné qu'il est de l'apport des phrases suivantes de la symphonie ou du concerto.

Il n'est guère possible, en effet, de savourer la musique si on ne l'absorbe pas d'une manière "holistique" - tout le morceau étant perçu globalement à la simple écoute de l'un de ses constituants. Celui qui ne connaît pas le saut à la perche, par exemple, ne comprendra nullement le sens des grandes enjambées que fait le sauteur qui prépare son saut avec tant de conviction dans les jambes. Si l'on prend chaque mouvement de jambe en soi, sans anticiper, par la mémoire, le saut qui se prépare, ces enjambées lui paraîtront risibles et sans la moindre logique. En musique, on dit que c'est du bruit, éventuellement coûteux.

Au début, je ne m'intéressais à la musique que d'une manière formelle, disais-je, c'est-à-dire via l'intérêt pour sa FORME. (Vivaldi pour les couleurs vives et chaudes, Wagner pour l’impétuosité altière, etc.) ainsi que sa composante hi-fi. Ma turgescence morale, à l’égard de la musique, était toute orientée vers sa peau et sa "gustativité" sonore. Il ne faut toutefois pas négliger ce tremplin car il va inciter le mélomane débutant à écouter encore et encore, et c'est par ce biais qu’il finira par apprécier peu à peu la symbolique contenue dans la musique qu’il écoute. Car il ne semble pas y avoir de secret : on ne peut saisir un morceau à moins de le connaître par coeur ! De plus, la musique ne saurait éveiller en soi quelque chose qui n’y existe pas déjà. Celui qui aime la musique a très certainement beaucoup souffert dans son âme. Il faut qu’il y ait résonance mutuelle !

Au delà de cette approche purement épidermique de la musique, l’oreille va développer, peu à peu - si on insiste- une sensibilité insoupçonnée envers les nuances autrefois les plus barbantes, les silences, les langueurs (dont le sens ne devient évident que par le  souvenir de ce vers quoi elles mènent) ainsi qu’envers les revirements de rythmes les plus déroutants. Avec le temps, tout cela va dessiner, chez l’auditeur - en filigrane de plus en plus prononcé, toute une histoire - déjà présente émotionnellement en lui-même et qu’il ne soupçonnait nullement.

Avec encore plus de temps et de marinage dans le jus musical, les tréfonds de sensibilité de l’individu vont s'osmoser à la musique, devenir consubstantiels avec celle-ci, capables de convertir ses cristallisations affectives passées, de l'état momifié à l'état vibrant, ceci au simple contact des intonations musicales, c'est en fait la découverte de son propre univers émotionnel caché, cet Atlantide insoupçonné qui sommeillait au fond de lui-même depuis si longtemps, en tant que cité morte, qui peu à peu va émerger de lui et l’inonder, lui dresser, devant son propre regard, le monde kaléidoscope infini de ses propres profondeurs d’âme.

La musique va, en quelque sorte, offrir une dialectique aux strates émotionnelles de son monde de vécus irrationnels, celles demeurées à l’état cadavériques, afin de les faire sortir du puits caché et noir de ses profondeurs d’âme et les fusionner avec ses émotions conscientes actuelles, ce qui ne pourra qu’enrichir  indéfiniment la palette sensitive de tout son être affectif.

Ensuite se développeront en lui de nouvelles innervations de sa sensibilité, de nouvelles vérités, sous forme de ressentis informes et flous – depuis longtemps présents en lui, qui, par la musique, je le répète, remonteront par cette capillarité mélomaniaque nouvellement développée en lui.

La musique, par elle-même, n’a de richesse que par celle qui existe déjà en soi, même cachée, et c'est l'art du compositeur de permettre au mélomane la perception riche de sa propre faune émotionnelle présente mais lointaine dans les dedans de lui-même, c’est à lui de s’ingénier pour qu’elle se manifeste à sa conscience via le discours musical. On n'écoute pas la musique avec les oreilles. La musique ne fait que remonter de la vie profonde de celui qui l’écoute, elle permet d'exhumer ce qui autrement était voué à rester cadavres d'affects au fond de soi-même, incapables de remuer, de se libérer, de se vivifier, de changer de couleurs et de se tisser avec le reste de la sensibilité actuelle de l’auditeur.

Le privilège de l’art, et de la musique, en particulier, est ce pouvoir de ressentir le non exprimable en soi, ce qui est autrement destiné à rester muet et caché parce qu'interdit par la conscience. On dit, par exemple, que le grand chef d’orchestre Furtwängler est "cruel" dans ses interprétations, mais uniquement dans le sens où ses interprétations extériorisent les affects les plus durs en soi (pas forcément cruels) et qu'aucun art ne pourrait rendre ce travail abréactif de la musique perceptible à la conscience sans casser l'individu. Ce que la musique symbolise passe le contrôle du sur-moi plus aisément encore que tout autre vecteur, c’est une des applications de la musicothérapie, car la musique, par voie détournée, fait ressortir des vérités d’âme inaccessibles à la conscience par aucun autre moyen, et aucune sensibilité à la musique ne saurait exister sans l’existence préalable d’un vécu intense caché au plus lointain de soi. J’insiste que l’amour de la musique ne saurait être supérieur à cette richesse de sensibilité déjà existante dans les arcanes de notre propre cÅ“ur. Les « primates » n'aiment que la musique qui reflète la trame de leur âme basique.

Mais il faut comprendre aussi que celui qui - quoique nanti d'une âme riche et diversifiée - ne vibre pas à la musique, se trouve souvent face à un refoulement. La musique est mémoire ! Le plus grand obstacle à l'amour de la musique, c'est le refus de se souvenir, c’est la phobie du ressenti irrationnel en soi. Celui qui écarte la musique refuse en fait de se laisser aller, de descendre dans ce qu’il croit être le puits noir en lui-même. Il refuse de prendre conscience de ses paysages lointains devant lesquels sa conscience a dressé le rideau du refoulement. Il a peur du vide, il est comme une femme frigide qui refuse de se laisser aller à l'ivresse, à l'inondation, à la perte du contrôle de soi. Il va falloir apprendre à se laisser séduire, à se laisser aimer, à se laisser aller à l’orgasme de l’âme, à s’accepter en entier, à ne plus rien interdire à ses ressentis, à accepter l’ivresse, la perte de contrôle, à se soumettre sans défense à cette force ensorcelante, à se laisser couler dans ses profondeurs tièdes !

Ce n’est pas avant cette descente que la musique pourra développer – quasiment jusqu’à l’infini – l’inépuisable trame de sensibilité et de richesse qui dort en lui-même.

NB : Certaines musiques ne se font aimer qu'après qu'une autre musique nous ait rendu capable de la déchiffrer, c'est cette dernière qui, lorsque sa mystique a été intégrée à soi, donne au mélomane les moyens de percevoir et d'apprécier cette autre musique qu’il n'aimait pas d'emblée. Il faut donc découvrir les musiques dans un certain ordre et parfois on ne peut aimer une musique avant d’en avoir découvert une autre. 

©Daniel ANDRÉ  2009

  
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