Le Portail de la Santé au Naturel
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Chroniques La chronique de Daniel André Les margarines riches en
oméga 3, vertus surfaites ou réelles ? Les omégas 3 sont soit d'origine végétale (huiles végétales de lin, noix, colza...) ou marine (Poissons gras des mers, phytoplancton). Les travaux de recherche démontrent que seuls les omégas 3 à longue chaîne, d'origine marine, (poissons gras) possèdent un intérêt réel dans le domaine de la protection cardiovasculaire. Et non pas les autres. Les prétentions médicales que vantent les publicitaires concernant les vertus des omégas 3 issus de margarines ou d'huiles ne sont donc pas justifiées scientifiquement parlant. Les recherches scientifiques menées à ce sujet ne concernaient d'ailleurs que les omégas 3 d'origine animale, lesquels existent sous deux formes : l'acide eicosapentanoïque (EPA) et l'acide docosahexaénoïque (DHA). Ce sont uniquement ces omégas là qui possèdent une action protectrice sur le système cardiovasculaire confirmée par les recherches. Quant aux oméga 3 d'origine végétale, (présents dans les huiles et margarines), ils se nomment Acide Alpha linolénique (AAL en abrégé). Or, le rôle protecteur des omégas 3 provenant d'huiles végétales (AAL) n'a nullement été démontré. Pour que les omégas 3 d'origine végétale fournissent une protection cardiovasculaire, il faut que l'organisme les transforme en EPA/DHA de même nature que ceux contenus dans les poissons gras ou dans les huiles de poissons. Or, selon les recherches effectuées avec des marqueurs radioactifs, le taux de conversion de l’acide alpha linolénique (AAL) des végétaux en EPA/DHA n'est que d'environ 4% et diminue même avec l'âge. Il faudrait donc absorber d'énormes quantités d'huiles végétales (colza, noix, lin, margarines) pour rivaliser avec les omégas 3 EPA et DHA d'origine marine. (Sans mentionner que les huiles ont l'inconvénient d'être particulièrement caloriques) ! Toutefois, il n’en va pas de même pour l'organisme des poules qui, lui, convertit beaucoup mieux l’acide alpha linolénique (AAL) des huiles végétales en EPA/DHA. Ainsi, lorsqu’on ajoute des graines de lin ou de l'huile de colza à l'alimentation des pondeuses, leurs Å“ufs contiennent environ 75% d'EPA/DHA de même nature que ceux d'origine marine ! Certes, les poissons gras sont jusqu’à 20 fois plus riches en EPA/DHA, mais les Å“ufs enrichis constituent quand même une source fort appréciable d'EPA/DHA, apport que les huiles végétales (AAL) ne sauraient offrir à l'organisme humain. Il faut savoir que les apports minimaux, pour prévenir les maladies cardiovasculaires, sont de 500 mg par jour d'EPA/DHA pour un adulte en bonne santé et davantage encore pour une personne à risque cardiovasculaire. (Soit, par exemple, l'équivalent d'environ 80 grammes de sardines par jour, ou 50 grammes de maquereaux (même en boîte), ou 3 oeufs enrichis en omégas par jour, ou bien trois repas par semaine de poissons gras. A moins d’être un intégriste du poisson, la couverture des apports recommandés en EPA et DHA ne semble pas facile à obtenir ; alors, si votre consommation de poissons gras est insuffisante, complétez-la par des oeufs provenant de poules dont l'alimentation a été enrichie en huiles végétales riches en AAL ! (Graines de lin, ou huile de colza). Les bénéfices des omégas 3 concernent essentiellement la prévention des accidents cardiovasculaires (infarctus, attaques cérébrales) hypertension, (4 grammes d'EPA/DHA par jour), agglomération plaquettaire, (surtout en association avec la vitamine E de source alimentaire). Toutefois, contrairement à ce que l'on peut croire, si les omégas 3 diminuent les triglycérides, ils n'ont que peu d'effet sur le taux de cholestérol total, comme le confirme le Dr Boris Hansel, chef de clinique de prévention cardiovasculaire à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, à Paris. Il est donc faux de croire que consommer des margarines riches en oméga 3 puisse diminuer le taux de cholestérol. D'abord, ces graisses ne contiennent pas d'omégas 3 ajoutés, il s'agit de ceux déjà présents dans l'huile de colza hydrogénée. Si le consommateur de ces margarines constate une baisse de son taux de cholestérol c'est, par exemple, parce qu'il a remplacé le beurre par ces margarines, moins riches en acides gras saturés, mais s'il avait consommé, par exemple, de la confiture à la place du beurre, cette baisse eut été encore plus significative. NB : En cas de médication comportant des anti agrégants plaquettaires (Plavix, par exemple), en tenir compte si l'on consomme ces omégas à haute dose. (Ce qui n’est d’ailleurs pas recommandé par certains auteurs qui voient, dans cette surconsommation d’omégas 3, de possibles conséquences cancérigènes. Note : L'huile de foie de morue est très riche en EPA/DHA elle aussi, mais souffre de plusieurs inconvénients : odeur, goût et teneurs trop élevées en vitamines D qui provoquent des calcifications. Toutefois, distribuée aux pondeuses, cette huile enrichit leurs Å“ufs en EPA/DHA sans ces inconvénients pour le consommateur. Daniel ANDRÉ Juin 2008
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