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Chroniques La chronique d'ABS 31 Du nouveau sur les vaccinations !DU NOUVEAU SUR LES VACCINATIONS ! 1 – Vaccination sous condition : Pour prévenir la méningite causée par le méningocoque C, il existe un vaccin. Faut-il, dès lors, généraliser la vaccination ? En 2001 et 2002, plusieurs départements (Puy-de-Dôme, Pyrénées-Atlantiques, Hautes–Pyrénées, Landes) ont été le théâtre de campagnes de vaccination généralisée contre le méningocoque C. Population cible : les enfants et les jeunes adultes âgés de 2 mois à 24 ans, vivant ou travaillant en collectivité d'enfants. Dans tous ces départements, le taux d'infections au méningocoque C avait augmenté sensiblement : il se situait autour de 2 pour 100 000 habitants, contre 0,3 pour 100 000 dans l'ensemble du pays. Pour la France, le méningocoque C est, depuis deux ans, responsable d'environ 200 cas de méningites, surtout chez les jeunes enfants et les adolescents. Les issues fatales (10% de mortalité et des séquelles : cicatrices sévères, surdité) sont dues à l'absence de diagnostic rapide ; due au fait que les symptômes de la méningite ne se détectent pas toujours immédiatement puisqu'ils ressemblent beaucoup à ceux d'une grippe. Le recours au vaccin peut sembler la bonne solution, mais c'est sans connaître la COMPLEXITE DU MENINGOCOQUE. Cette bactérie est couverte d'une capsule qui peut se présenter sous 13 types différents appelés sérogroupes, dont 5 peuvent entraîner des infections dites invasives (= qui se propagent). On les appelle communément méningocoques ou sérogroupes A, B, C, Y et W135. Responsable de plus de 60% des infections invasives, le méningocoque B devance nettement le C avec environ 30% des cas. "Le méningocoque est une bactérie hautement variable. Depuis quelques années, les souches du sérogroupe C augmentent, mais on ne sait pas s'il s'agit seulement d'une variation périodique comme on a pu en observer il y a 10 ans. Depuis une quinzaine d'années, il y a eu de nombreuses fluctuations, dont une augmentation du sérogroupe C depuis 2000". (Dr. Muhamed-Kheir Taha, directeur adjoint du centre national de référence des méningocoques à l'Institut Pasteur, à Paris). Actuellement, les vaccins disponibles sont dirigés contre les sérogroupes C, A, Y et W135 et contre le seul méningocoque C (vaccin conjugué) chez les enfants de 2 mois à 2 ans. Ils ne protègent donc pas des infections les plus fréquentes, causées par le méningocoque B. Mais il y a plus ennuyeux. "Dans l'évolution des infections à méningocoques, il y a un aspect qui nous fait très peur, ce sont les changements dans les types de bactéries apparus à l'occasion des campagnes de vaccination massive. Ainsi, en Tchéquie, après les campagnes de 1993, on a vu arriver des infections à méningocoque B, certains C ayant commuté vers les B. Ce phénomène de commutation dans lequel la bactérie se détruit et échange son bagage génétique avec les bactéries voisines se produit constamment. Ce qui change tout, c'est la sélection, par le vaccin, de nouveaux variants virulents et invasifs. Ce phénomène s'est également produit dans d'autres pays, comme le Canada et les Etats-Unis" (Dr. Taha). En Angleterre, où l'on a vacciné largement depuis 1999, le nombre des infections à méningocoque C a diminué de 80 à 90% selon les classes d'âge. Mais, parallèlement, le nombre de méningites à méningocoque B augmente !…En mars 2002, le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) s'est prononcé en faveur d'une vaccination ciblée (critères d'alerte pour une vaccination ciblée : survenue dans une même communauté d'au moins 3 cas dans un délai de moins de 3 mois et taux égal ou supérieur à 10 cas pour 100 000 habitants). Outre l'insuffisance des "données relatives à l'impact épidémiologique de la vaccination", "la durée de protection conférée par le vaccin mal connue… et les données insuffisantes concernant les interférences lors de l'administration simultanée des vaccins polio et hépatite B" ont été autant d'arguments pour ne pas recommander la vaccination généralisée. Malgré toutes ces bonnes raison avancées officiellement, combien de médecins prennent le temps d'expliquer aux parents pourquoi il ne faut pas se précipiter sur le vaccin contre le méningocoque C ? Il faut dire que certains parents inquiets, le réclament avec insistance : il faut que l'on en profite, disent-ils ! ! ! Les médecins subissent aussi la pression des laboratoires qui, depuis un an, ont redoublé leurs efforts de promotion en faveur de leurs vaccins ! Carte d'identité du méningocoque :
Encore un symbole de la France Ă©ternelle qui va disparaĂ®tre : notre pays s'engage rĂ©solument, mais Ă pas comptĂ©s, vers une rĂ©volution sanitaire majeure" ! Tel est le dĂ©but de cet article, pour le moins surprenant, paru dans le journal Le Figaro du 20 mars 2003. Continuons notre lecture : On va en effet remiser aux oubliettes ce vaccin antituberculeux vivant attĂ©nué… L'annonce de la suppression de la revaccination des adultes a Ă©tĂ© faite en juin par le conseil supĂ©rieur d'hygiène de France, et hier, un Ă©ditorial du bulletin Ă©pidĂ©miologique hebdomadaire, organe de l'Institut de Veille Sanitaire, justifiait Ă l'avance cette mesure de santĂ© publique Une telle dĂ©cision prise par le pays qui a justement inventĂ© et mis au point ce vaccin historique ayant sauvĂ© tant de vies humaines, surtout chez les jeunes enfants, (!!!) n'est certes pas facile Ă prendre et Ă annoncer. Le dossier est minĂ© de toutes parts. VoilĂ 20 ans que ce serpent de mer ressurgit rĂ©gulièrement sans qu'une dĂ©cision politique soit prise. En effet, la lutte contre la tuberculose justifierait largement d'abandonner la politique de vaccination gĂ©nĂ©ralisĂ©e des enfants par le BCG au profit d'une action ciblĂ©e sur les populations Ă risque. Mais ce n'est pas politiquement correct et le risque de stigmatisation fait reculer les autoritĂ©s. Dans un Ă©ditorial du bulletin Ă©pidĂ©miologique hebdomadaire paru hier, le Pr. Elisabeth Bouvet (HĂ´pital Bichat Claude Bernard, Paris) dĂ©montre que l'affection touche surtout des populations Ă risque, et essentiellement migrantes (c'est la première cause d'infection opportuniste chez les ressortissants d'Afrique subsaharienne). Il y a une inadĂ©quation entre la mise en Ĺ“uvre de moyens importants et peu efficaces" pour la population gĂ©nĂ©rale Ă risque faible "et une Ă©pidĂ©mie de plus en plus marquĂ©e dans une population migrante vis-Ă -vis de laquelle aucune mesure spĂ©cifique n'est mise en Ĺ“uvre. Les coĂ»ts de la vaccination sont considĂ©rables, ses avantages limitĂ©s et cela donne l'illusion que tout est fait pour prĂ©venir la tuberculose en France quand la population est vaccinĂ©e par le BCG. Or, une rĂ©cente Ă©pidĂ©mie de 56 cas adultes officiellement rĂ©pertoriĂ©s, pour la plupart d'origine malienne, dans un foyer du XIIème arrondissement de Paris, en 2002 (nos Ă©ditions du 10 janvier 2003) est un exemple du changement Ă©pidĂ©mique de la maladie ces dernières annĂ©es dans notre pays… Dans toutes les rĂ©gions ou l'incidence de la tuberculose est infĂ©rieure Ă dix cas pour 100 000 habitants, les experts s'accordent qu'il faut arrĂŞter la vaccination. En effet, le risque de bĂ©cĂ©gite gĂ©nĂ©ralisĂ©e devient alors Ă©quivalent au bĂ©nĂ©fice de protection supplĂ©mentaire. Les recommandations de l'OMS l'indiquent assez bien : en dessous de 10 cas pour 100 000 le risque rejoint le bĂ©nĂ©fice, et il faut arrĂŞter la vaccination. La loi est claire, estime Brigitte Gicquel, chercheuse Ă l'institut Pasteur de Paris. Il faut vacciner les enfants Ă risque. Tout dĂ©pend alors de ce que l'on entend par lĂ . Car alors, il faudrait remplacer une vaccination uniforme Ă l'aveugle, par une stratĂ©gie qui tienne compte des disparitĂ©s rĂ©gionales en matière d'incidence de la tuberculose. C'est possible car la tuberculose est Ă dĂ©claration obligatoire auprès de la DDASS, qui avertit Ă son tour le conseil gĂ©nĂ©ral, qui rĂ©alise les enquĂŞtes de terrain. Les dĂ©cisions seront difficiles Ă prendre du fait de la lecture politique du dossier : ne vacciner que les enfants de migrants fait courir un risque de stigmatisation ; une surveillance spĂ©cifique des populations Ă risque (travailleurs immigrĂ©s, ressortissants de pays d'Europe de l'Est, sans domicile fixe) est Ă©galement dĂ©licate Ă faire. Outre l'avis du conseil supĂ©rieur d'hygiène, le gouvernement s'entoure donc de prĂ©cautions scientifiques pour enrober sa dĂ©cision : une expertise collective a Ă©tĂ© commandĂ©e Ă l'Institut national de la santĂ© et de la recherche mĂ©dicale (Inserm). Celle-ci analysera le rapport avantages/inconvĂ©nients des publications rĂ©centes. Plusieurs mĂ©ta-analyses concluent en effet que le BCG a un certain effet protecteur faible sur les tuberculoses pulmonaires de l'adulte. Affaire Ă suivre!… Catherine MARTINEZ, ABS31 Vous pouvez télécharger le bulletin d'inscription ŕ ABS 31 (format pdf, 8 Ko), en cliquant ici. |
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