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Moyens de limiter le développement des mauvaises herbes    

 Moyens de limiter le développement des mauvaises herbes :

La coupe : à l'aide d'un croissant (ronces, arbustes), d'une faux, d'une faucille ou d'une cisaille

Le sarclage : à la main (arrachage), à l'aide d'une gouge, d'un sarcloir, d'une binette (herbes peu développées) ou d'une hour (herbe très développées).

Après la coupe ou le sarclage, les herbes peuvent être laissées sur place (couverture du sol) ou incorporées au compost.

Les cultures nettoyantes par leur fort développement ou les travaux du sol qu'elles entraînent. Ce sont le potiron, la tomate, la pomme de terre, le'engrais vert de seigle.

La couverture du sol : plastique noir ou écorces de pin broyées (arbres, arbustes, plantes vivaces), paillettes de lin, paille,fumier pailleux, papier journal et carton (recouverts d'un peu de terre), ardoises, pierres plates.

Le faux-semis : il consiste  à préparer le sol "comme si on allait semer", deux semaines environ avant le vrai semis. La première pluie provoque la levée des mauvaises herbes. Il ne reste plus, ensuite, qu'à détruire ces dernières d'un coup de râteau léger et à semer. A faire avant une culture à croissance lente semée en place.

Le désherbage thermique : on trouve dans le commerce des appareils électriques ou à gaz (propane) capables de cuire littéralement les mauvaises herbes peu développées entre les rangs ou avant la levée de la culture, ou bien encore pour désherber les allées, trottoirs, etc. C'est cependant une solution coûteuse et consommatrice d'énergie.

Désherber au bon moment : pour la plupart des espèces vivaces (rumex, oxalis, prêle, chardon, liseron, renoncule rampante), il n'y a pas de lutte radicale et biologique. Une des voies à explorer semble celle du choix de la période de coupe (ou d'extirpation) de façon à affaiblir les plantes au maximum. Celles-ci n'ont alors pas le temps de reconstituer leurs réserves avant l'hiver.

Pour quelques espèces seulement les dates sont connues :

- ronce, framboisier (et probablement autres plantes sarmenteuses) : du 21 au 30 juin, pendant deux ou trois ans d'affilée ;

- chardon et, sans doute, ortie : couper ces espèces avant qu'elles ne grainent, entre le 15 août et le 8 septembre ("entre les deux Vierges" : l'Assomption et la Nativité de marie) ;

- chiendent, rumex ("parelle" ou "dogue"), prêle et autres mauvaises herbes vivaces : extirper racines et rhizomes en juillet-août, par temps sec.

A noter : dans un jardin cultivé de manière intensive, on observe une évolution de la flore de mauvaises herbes. Les espèces vivaces disparaissent au profit d'espèces annuelles à faible enracinement (mouron, véronique, pâturin, etc.). Si cette évolution tarde à se produire, réduire la surface du potager et intensifier la production sur partie conservée en supprimant les temps morts entre deux cultures.

Le mois prochain : Les herbicides chimiques "acceptables"

Bibliographie :

Le Guide du jardinage biologique de Jean Paul Thorez

Cours de jardinage biologique "Vie et Action " par Agrobios