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L'engrais vert    

L'engrais vert

Les engrais verts font partie de la trilogie de la culture biologique : compost, couvert, engrais vert.

A l'heure actuelle, cette méthode de fertilisation revient à la mode en agriculture officielle mais elle est surtout pratiquée obligatoirement dans les fermes sans bétail (ne produisant pas de fumiers).

L'engrais vert est dans ce cas une nécessité, faute de quoi la culture biologique n'est pas possible ; il ne resterait comme restitution au sol de matières organiques végétales que les résidus de récolte, ce qui est insuffisant pour maintenir la chaîne de la fertilité du sol.

Principe

Ils servent, avant tout, à l'activation puissante de la vie microbienne du sol, d'abord par les racines qui restent et qui s'humifient puis par l'incorporation des parties aériennes préhumifiées, ce qui nous amène à :

Tous ces avantages s'enchaînent les uns aux autres, ce qui ne veut pas dire que l'engrais vert va remplacer le compost et le couvert, mais il fait partie, avec le compost et le couvert, de notre méthode de fertilisation du sol.

Par conséquent, le choix de la culture dérobée doit aboutir à une implantation rapide, à une importante masse aérienne au dessus du sol et à un puissant système d'enracinement.

Néanmoins, certaines plantes productrices d'humus (seigle, phacélie, trèfle, etc.) peuvent remplacer partiellement le fumier et le compost. Enfin, l'engrais vert absorbe des nitrates (composés nutritifs azotés) qui, autrement, seraient lessivés par les pluies et perdus. Au lieu d'aller polluer les eaux souterraines, ces nitrates peuvent être utilisés par les cultures.

Pratique

A la suite de l'engrais vert, on cultive de préférence des légumes gourmands en matière organique et plantés plutôt que semés. Exemples : courges, potiron, concombre, tomate, aubergine, piment, pomme de terre, chou-fleur, chou pommé, fraisier, céleri, poireau.

Plantes utilisées comme engrais vert

Le seigle :

La moutarde :

La phacélie :

Le trèfle incarnat :

L'épinard :

Les jardiniers qui ont des animaux herbivores à nourrir peuvent inclure une petite prairie artificielle dans l'assolement de leur jardin (de 10 à 25 % du total, selon la surface du potager). Les racines et une partie des feuilles et tiges restant acquises au jardin, il s'agit donc d'un engrais vert. Une des meilleures plantes pour cet usage est la luzerne, dont les racines s'enfoncent très profondément et qui peut rester deux à quatre ans en place. En sol lourd ou acide, préférer le trèfle violet (durée : un à deux ans) et, en sol calcaire, le sainfoin (durée : un à deux ans). Semer ces plantes fourragères de préférence au moment de la floraison de l'aubépine. Signalons enfin que la pelouse peut jouer le même rôle améliorant que la prairie artificielle si on l'inclut dans l'assolement du jardin.

Les semences

Les plantes citées plus haut sont les plus couramment disponibles chez les grainetiers, dans les jardineries ou dans les coopératives agricoles.

Bien d'autres espèces peuvent servir d'engrais verts, mais l'amateur a parfois de la difficulté à en trouver la semence : féverole, vesces, lupin, trèfles divers, mélilot, pois, avoine, sarrasin, colza, radis chinois, etc.

Extrait du livre "Le Guide du jardinage biologique" de Jean Paul Thorez et du "Cours de jardinage biologique" de Agrobios.