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Le compost en tas    

Le compost en tas

Il permet de fabriquer rapidement et sur une surface réduite une quantité importante de compost. Il demande un certain travail.

Le stockage : une famille et son jardin produisent chaque jour des matériaux à composter mais, sauf exception, peu à la fois. Il faut donc stocker ces matériaux jusqu'à obtenir un volume suffisant pour l'édification d'un tas (1 à 2 mètres cubes). Le plus simple est d'entasser les matières premières à même le sol dans un coin du jardin facilement accessible, juste à côté de l'aire de compostage. Etaler régulièrement sur le tas quelques pelletées de terre, de lithothamne ou de poudre de roche.

La réalisation du tas : à l'aide d'une fourche à fumier, monter un tas à même le sol, en couches horizontales successives, en mélangeant les matériaux (secs et humides, riches en carbone et riches en azote : voir liste dans l'article sur le compost). Les matériaux naturellement équilibrés peuvent ne pas être mélangés. Les couches peuvent être disposées obliquement, ce qui permet d'allonger le tas progressivement, au rythme des disponibilités en matériaux. Arroser copieusement chaque couche, saupoudrer une pelletée de cendre de bois ou de dolomie, de lithothamne, etc. Pas de chaux, don't l'effet serait trop brutal. Ajouter quelques brassées d'orties non grainées, comme activateur. Les "activateurs" du commerce ne sont pas utiles pour le compostage jardinier. Recouvrir le tas de quelques centimètres de paille, d'herbe sèche ou de feuilles mortes, puis de quelques pelletées de terre de jardin. Un petit faîtage en plastique pourra être utile dans les régions pluvieuses.

L'évolution du tas : au bout de quelques jours, le tas commence à chauffer (jusqu'à 50-60°C). Puis la température diminuer. A ce moment, il est bon de remanier le tas à la fourche, en le déplaçant d'un mètre environ, en disposant les couches superficielles du premier tas au coeur du second. Cela permet de relancer la fermentation.

A ce stade, le tas peut présenter deux défauts qui font qu'il ne chauffe pas :

Après la phase chaude apparaissent dans le tas des vers du fumier (roses à anneaux blanchâtres). Le compost est alors "demi-mûr". Les matériaux de départ sont reconnaissables, mais brunis.

Plus tard, le compost prend une consistance plus terreuse. Il sent bon et abrite des lombrics fouisseurs (vers de terre proprement dits) : c'est le compost "mûr".

Tamisé, il devient du terreau. Passé ce stade, le compost ne peut que s'appauvrir. Il faut donc l'utiliser.

La durée du compostage est très variable et dépend tout à la fois du volume du tas, des matériaux qui le constituent et de la température extérieure. En général, un compost demi-mûr est obtenu en un à trois mois, à la belle saison. Six à douze mois plus tard, l'évolution est terminée.

L'utilisation du compost :

Les quantités à apporter annuellement varient entre 20 kg et 150 kg/10 m² selon :

(A suivre)

Extrait du livre "Le Guide du jardinage biologique" de Jean Paul Thorez.